jeudi, mars 11, 2010

Écouter deux choses en même temps

Je suis habituée d'écouter de la musique en même temps que de faire autre chose, par exemple mes travaux quand je suis à l'école ou mes chroniques quand j'écris pour e-toile. Mais là c'est vraiment étrange parce que j'écoute la fin de la game du Canadiens en même temps que joue Björk dans mes oreilles. Vraiment pas la même ambiance disons!

"I'm a tree that grows hearts, one for each that you take"

J'aime beaucoup cette citation, c'est fort et triste à la fois.

Finalement j'ai changé pour les Cowboys Fringants, mais ce n'est pas vraiment mieux pour l'ambiance. Ça me rend un peu plus nostalgique, j'écoutais beaucoup ce groupe quand j'étais au secondaire, d'ailleurs je ne connais pas grand-chose à leurs albums après La Grand-Messe. Quand j'y pense, c'est le groupe que j'ai le plus vu en spectacle - même plus que les Dresden Dolls!

Bon, tirs de barrage du côté du CH. Changement musical de mon côté, je change de registre avec Daft Punk, chanson Touch it/Technologic. J'ai beaucoup écouté cette toune quand j'ai écris un de mes slams, Technologique, à cause des voix électroniques, ça m'a inspiré, mais ça demeure au final bien différent.
Parlant de slam, je suis en train d'apprendre le dernier que j'ai écris, inspiré des 7 péchés capitaux. Des fois je me dis que je dois avoir l'air folle quand je me promène dans la rue pis que je pratique tout haut mes slams... surtout quand c'est pas nécessairement politiquement correct! Enfin, je me tais quand je croise des gens, mais quand même, je parle toute seule la moitié du temps. J'écris aussi beaucoup dans les autobus. Pas que ce soit vraiment inspirant, seulement c'est là que j'ai du temps. Je travaille beaucoup, j'ai souvent des spectacles ou des réunions, et je me couche tôt comme je me lève tôt le lendemain, alors je dois abandonner mes inspirations nocturnes plus souvent qu'autrement. Je commence sérieusement à être fatiguée de ce rythme de vie, j'ai besoin de mes périodes d'écriture et elles sont de plus en plus restreintes. Depuis que j'ai découvert le slam, l'écriture est tellement plus libératrice parce que ce n'est plus qu'un processus entre moi et mon ordinateur, ou mon papier, ça va au-delà, c'est le partage qui me fait tripper, des fois je me dis que c'est pas sain de se vider les tripes comme ça sur scène devant tout le monde, mais ce n'est pas pire que n'importe quel artiste en général. Quoi que le fait qu'on soit seul devant le micro, juste notre voix, ça rend selon moi encore plus vulnérable. On ne peut pas se cacher derrière un instrument ou un costume. Mais c'est ça qui fait le thrill et qui me fait encore remonter sur scène, malgré toutes les peurs et les hésitations.

Le Canadien a finalement gagné. Et au fond, je faisais trois choses en même temps, pas juste deux!