vendredi, avril 16, 2010

C'est pour le trajet que je pars

Je suis fatiguée. Épuisée de ma vie. Physiquement, émotionnellement, dans tous les sens possibles, en sens horaire, anti-horaire, perpendiculaire... À une croisée de chemins, il faut faire des choix: à gauche, à droite, tout droit, en bas, en haut, tomber ou avancer, courir ou s'arrêter.
Je me sens dans un escalier: monter demande toujours plus d'effort et de temps que de descendre, mais je suis tannée de toujours retomber plus bas. Tannée d'être sur un pallier à me demander ce que je vais foutre de ma vie, pourquoi j'en suis rendue là, comment, avec qui, où, quand, pourquoi pourquoi pourquoi...

Demander pardon, se mettre à genoux, compter jusqu'à trois et espérer que le nuage noir va être passé. Se relever pour se rabaisser, croire en Dieu et le maudire de nous avoir donner le pouvoir de faire souffrir, cracher sur ses principes et les laver à l'eau de javel, se regarder dans le miroir et n'y voir plus qu'une ombre les yeux baissés.
Mon avis est trop biaisé.
J'aimerais tout déconstruire, n'avoir plus de cœur pour ne plus me l'arracher quand son regard est de la pluie et que je ne peux plus fuir parce que la fuite ne m'a rien donné sinon le moment présent, un chemin de tiraillements et de crochets dans les paumes pour mieux me faire projeter d'un côté ou de l'autre.

J'aimerais que la vie m'avale. Que j'y trouve un peu de lumière, de l'intérieur...

Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller.

-Jack Kerouac, Sur la route

2 Commentaires:

At 3:43 p.m., Blogger Anthony dit...

je suis derrière toi assez loin pour te voir tomber, mais assez proche pour pouvoir t'attraper.

 
At 7:36 p.m., Blogger A-Anne dit...

C'est en escaladant qu'on arrive à l'escale, tu y arriveras, c'est certain.

 

Publier un commentaire

<< Accueil