Pour bousculer les mentalités

(Note: Le texte qui suit est un commentaire que j'ai écris au journal Voir à la suite d'un article des Cowboys Fringuants sur l'inactivité des québécois, l'indépendantisme et la St-Jean. Je vous invite d'ailleurs à aller lire l'article sur le site du journal Voir. Pour ce qui est de ma réponse, j'ai cru intéressant de vous en faire part, peut-être pour savoir un peu ensuite votre opinion là-dessus.)

À chaque fois que j'écoute les Cowboys Fringuants, ou bien que je les lis, je me dis qu'au moins, si notre Québec est mou, ce n'est pas toute la population qui l'est. En quelque part, si leurs paroles rejoignent, c'est qu'au fond, il y a une volonté de faire quelque chose. Parfois, bien sûr, cette volonté ne se change que rarement en action. Pourtant, cela ne prend que quelques minutes pour signer, par exemple, la pétition du Grand Vacarme d'Oxfam! Ou bien pour marcher les quelques mètres entre la maison et l'arrêt d'autobus! Ou bien, pour s'arrêter dans un marché et acheter des produits locaux!
Mais des fois, ce sont aussi les moyens qui manquent.
Je connais les responsables de certains comités de mon école, c'est-à-dire le comité Environnement, la Coopérative étudiante et Amnistie Internationale. Je fais d'ailleurs partie de ce dernier comité. La tâche est souvent ardue pour nous car malgré les bonnes paroles des étudiants quand vient le temps de dénoncer le gouvernement, la pollution et les multinationales américaines, l'implication est souvent minimale, pour ne pas dire inexistante. Il nous faut souvent user de mille et un stratagèmes pour attirer l'attention de nos compatriotes et récolter, pour environ 1200 élèves, les signatures d'environ 300 personnes. Le pire, c'est que des comités comme ceux que j'ai nommé plus haut n'ont aucun budget de la part des institutions scolaires - et si le développement de la conscience sociale et environnementale doit commencer quelque part, c'est bien dans les écoles - et qu'il faut souvent censurer l'attrocité de ce qui se passe autour de nous afin de ne pas choquer les étudiants!
Si on ne choque pas, si on ne tente pas de bousculer les choses - comme l'a fait Jean-François Pauzé avec la chanson "En berne" - alors bien sûr, les jeunes, à l'âge adulte vont faire comme ceux d'aujourd'hui: acheter des automobiles en masse et appuyer le protocole de Kyoto, magasiner chez Wall-Mart et se dire pour le commerce équitable, et etc, etc...