dimanche, juillet 31, 2005

Chronique (Je veux vos commentaires!)

Elle marchait mais elle ne voyait rien. Les yeux dans le néant, elle avançait, presque sans même s’en rendre compte. Elle traversa la rue, les automobiles la klaxonnèrent, dont une qui passa presque sur elle, mais rien n’y fit. On aurait dit qu’elle était aveugle. Mais dans sa tête, tout bougeait à la vitesse de l’éclair. Ses neurones ne cessaient de faire diverses connexions entre elles, imaginant des scénarios tout aussi loufoques les uns que les autres pour se rassurer.
Il était à ce moment-là neuf heures et quart. Il fallait qu’elle soit là à temps. Dans ces cas-là, il n’y a pas de pardon : tu y es, ou tu n’y es pas. Il ne fallait pas qu’elle le manque, cette fois-là. Et si elle le voyait partir, comme la dernière fois? Que ferait-elle? Irait-elle jusqu’à courir? Est-ce qu’il continuerai sa route, comme toujours, ou bien s’arrêtera-t-il enfin?
Elle se demandait parfois pourquoi elle avait ce don du retard, cette tare qui la suivait depuis la petite enfance. Maudit soit le temps, et cette société qui n’accepte pas ceux qui sont moins rapide. Mais pourtant, aujourd’hui, elle s’y était prise d’avance. Elle avait tout prévu, même les moindres petits détails! Elle en était même allée jusqu’à changer de souliers, afin d’être sûre d’avoir les plus rapides, et les plus beaux aussi, car la rapidité n’empêche pas la coquetterie, selon elle.
Puis, la journée d’avant, elle avait pris son courage à deux mains et avait composer le numéro, le seul et unique numéro, afin de tout confirmer. Oh combien elle avait été gênée!
Depuis, dans sa tête lui trottait le moment fatidique qu’elle ne devait pas manquer, pour une fois. Neuf heures et dix-neuf à l’arrêt d’autobus de la Place du parc.
« C’est à un événement important que je vais après tout, et ce ne sera pas ce maudit temps qui me gâchera encore la vie », s’était-elle dit alors.

Enfin arrivée, elle s’assit sur un banc, en regardant les rues autour d’elle. Rien, rien du tout. Pas un signe de vie. Elle avait oublié sa montre, comble de la malchance. Elle ramassa une fleur morte par terre, puis commença à la tourner entre ses doigts, angoissée. Pourquoi il n’arrivait pas! Pourquoi il ne montrait pas enfin le bout de son gros nez! Elle arracha les pétales déjà fanés de la fleur de trèfle tout en murmurant une des comptines de son enfance.
« Il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout… »
Une larme coula sur sa joue. Elle était depuis fort longtemps trop vieille et désabusée pour y croire encore. Les mêmes défauts nous suivent avec le temps, mais pas nécessairement les bonheurs. Juste un instant de plus il lui aurait fallu, mais le temps ne fait pas de compromis. Il n’était toujours pas là, et elle n’osait presque plus espérer. Tout cela pour rien… Il était déjà venu et il était reparti comme il était apparu… Elle était encore trop tard… encore!
« Et il n’y a plus d’autobus avant quatre heures… C’est raté! Encore! »
Elle se leva, et si le temps aurait écouté, il aurait entendu un murmure de celle sur qui il semblait s’acharner :
« Merde! »


PS: Je sais que j'ai deja fait mieux, mais c'est fait vite et, bon...

3 Commentaires:

At 9:50 p.m., Blogger Le Ludiste Torcéen dit...

hihi^^
C'est le genre de style que j'aime pour les textes courts (mais en même temps j'suis pas réputé pour avoir des gouts reflétant le "bien" général ;))
Bref, le style est sympa pour un court texte, et l'histoire m'a accroché!
Seul Hic, j'ai pas compris la fin, ou le début..
Enfin après deux lectures, j'ai la sensation d'avoir zappé quelque chose...

 
At 7:27 p.m., Blogger Libellule rouge dit...

ouais bien apres réflexion moi aussi je trouve qu'il y a quelque chose qui cloche, mais en meme temps je vois pas et je compte pas y retravailler alors...
Merci du commentaire ;)

 
At 2:18 p.m., Blogger Le Ludiste Torcéen dit...

héhé, pas de soucis^^
Je reste présent à la lecture.
Pour vous servir m'selle Lib'^^

 

Publier un commentaire

<< Accueil